Certaines pierres gemmes sont bien plus rares et bien plus convoitées que d'autres. Certains continents possèdent de nombreux gisements de pierres précieuses et d'autres en sont dépourvus. L'exploitation de ces gisements doit être de plus en plus vertueux et le diamant éthique doit être un modèle dans ce domaine. Nous vous invitons à découvrir l'univers du diamant brut, d'où proviennent ces diamants extraits des mines ? Comment sont exploités ces gisements diamantifères ?
Le diamant est un minéral qui est composé de carbone pur, c'est la pierre précieuse dont la composition est la plus simple.
Cette gemme s'est formée par l'assemblage dans les 3 directions de l'espace d'atomes de carbone.
Les caractéristiques du diamant sont étonnantes, il possède la plus grande dureté (10) des tous les minéraux, il a un plan de clivage parfait, une densité de 3,51 à 3,53 et un indice de réfraction compris entre 2,417 et 2,419.
On trouve des diamants de toutes les couleurs, les jaunes et les bruns sont les plus nombreux, certaines teintes comme les roses, bleus, rouges ou verts sont extrêmement rares.
Le diamant naturel qui est extrait des mines n'a rien à voir avec le diamant synthétique qui est créé par l'homme.
Le diamant a été exploité depuis plus de 3000 ans dans les mines d'Inde dans la région de Golconde.
Aujourd'hui encore des compagnies minières exploitent ces gisements diamantifères et produisent des millions de carats de diamants chaque année.
Le diamant cristallise dans le système cubique, voici ses principales formes brutes :
Le diamant s'est formé dans les entrailles de la terre, le carbone a été soumis à d'énormes pressions, à des températures extrêmes et à des profondeurs de 150 km et tout ceci pendant des millions d'années.
Ces cristaux de diamants ont été ensuite expulsés par des éruptions volcaniques, ils sont remontés par des cheminées jusqu'à la surface de la terre formant des roches volcaniques.
L'érosion naturelle a ensuite mis à jour ces pierres précieuses et des millions d'années après l'homme a découvert ces joyaux.
On trouve principalement 2 sortes de gisements diamantifères :
Il existe plusieurs méthodes d'exploration de zones diamantifères, on peut citer :
Il existe plusieurs méthodes d'exploitation d'un gisement de diamants :
Cette méthode d'exploitation est la plus utilisée dans le monde, surtout dans les mines africaines. On dynamite, on creuse à l'aide d'engins de terrassement le minerai diamantifère dans la pipe. On remonte le minerai à l'usine de traitements et on récupérera les diamants par différents procédés : concassage, criblage, tamisage, lavage, etc.
Cette méthode est employée principalement en Afrique et en Russie. Cela demande des infrastructures plus lourdes et complexes que la mine à ciel ouverte. Il est possible de creuser des galeries à des profondeurs de l'ordre de 1000 mètres. On peut utiliser la technique d'extraction par éboulement ou d'extraction souterraine en gradins. Plus on descend en profondeur et moins il y a de diamants.
Dans ce cas-là il s'agit de récupérer les diamants au fond de l'océan dans du sable diamantifère. On utilise pour cela des bateaux équipés de puissantes pompes qui remontera le sable et les graviers diamantifères à traiter. Le traitement et la récupération des diamants bruts se fait généralement sur le bateau. La société De Beers est l'un des leaders dans ce domaine, ils exploitent des gisements sur les côtes en Namibie à l'aide de très bateaux construits sur mesure qui disposent de puissantes pompes qui aspirent le sable.
Concernant les gisements éluvionnaires, la terre est jaune et près du gîte primaire. Concernant les gisements alluvionnaires, ils se situent dans le lit des rivières et des fleuves actuels ou anciens. Ce type d'exploitation est plus modeste en termes de matériels et d'infrastructures que les mines à ciel ouvert. On trouve des exploitations artisanales ou semi-industrielles qui utilisent des barges avec des pompes ainsi que des sluices pour récupérer les diamants. Beaucoup de ces exploitations sont situées en Afrique ou en Amérique du Sud.
Les principaux gisements de diamants se situent en Afrique, en Russie, au Canada et dans une moindre mesure en Amérique du Sud.
Certains gisements australiens sont actuellement épuisés.
La quasi-totalité des pays situés en bas du continent africain possèdent des gisements de diamants : l'Afrique du Sud, le Botswana, la Namibie, le Zimbabwe, l'Angola, le Lesotho, la Tanzanie, la République Démocratique du Congo, la République Centrafricaine, etc.
La Russie est l'un des plus gros producteurs de diamants au monde, plus de 20 millions de carats par an.
Il n'y a qu'une seule compagnie minière qui exploite les différentes mines dans ce pays, il s'agit de la société Alrosa.
Le Canada est le deuxième pays producteur de diamants, différentes mines sont en exploitation dans le grand nord canadien. Le Canada produit entre 15 et 20 millions de carats par an.
Les 3 plus gros producteurs de diamants (De Beers, Alrosa et Rio Tinto) totalisent à eux seul en volume plus de 65% de la production mondiale en 2020.
D'autres compagnies minières exploitent des mines de diamants, on peut citer :
Une fois que le diamant a été récupéré, il est nécessaire de le trier par catégories, on distingue principalement ces catégories :
Seulement 20% de la production sera destinée à la joaillerie, les 80% restants seront destinées à l'industrie (scies diamantées, outils de coupe ou de forage, etc.).
Le crushing-bort ou bort est la qualité de diamants bruts la plus mauvaises, on ne l'utilisera pas pour la joaillerie mais elle sera broyée et servira de poudre de diamants.
Une fois que le diamant aura été correctement trié, les tailleurs pourront commencer à la polir, cela nécessite plusieurs étapes :
Certaines catégories de diamants nécessiteront d'être clivées. Le diamant est coupé en 2 parties à l'aide d'une lame en acier et d'un marteau. Le diamantaire devra maitriser parfaitement ce geste et avoir correctement étudié la pierre avant de la cliver.
Certaines pierres nécessiteront d'être sciés. Il s'agit généralement des diamants qui ne peuvent pas être clivés, afin de garder les 2 pointes d'un octaédre ou lorsqu'on doit couper la pierre dans le sens perpendiculaire au plan de clivage. On utilise des scies à disque ou machines au laser pour réaliser cette tâche.
Cette opération consiste à arrondir la ceinture du diamant, c'est l'étape préliminaire à la taille. La pierre à débruter est sertie sur un bâton de débrutage et le diamantaire frottera délicatement ce diamant sur un autre qui est sertie sur un mandrin.
On créé les facettes du diamant. La pierre est sertie dans une pince et on la poli sur un disque en acier enduit de poudre de diamants. Cette étape demande beaucoup de minutie et de patience.
cette opération est réalisée sur le même plateau que pour la taille en croix mais sur une zone différente, il s'agit de finir le polissage du diamant à l'aide d'un abrasif moins dur.
Le commerce du diamant brut est organisé autour des grands acteurs du secteur minier, comme la De Beers, Alrosa et Rio Tinto. Chaque compagnie vend ses lots de diamants via ses propres canaux de vente : par contrat avec des diamantaires ou via de ventes aux enchères.
La De Beers a mis en place un système de ventes à des grossistes et fabricants qui sont triés sur le volet et que l'on nomme les Sightholders.
D'autres compagnies minières comme Alrosa ou Rio Tinto ont signé des contrats avec des grossistes et des fabricants et ils leur vendent chaque mois des lots de diamants.
Mis à part ces gros acteurs du secteur minier qui ont en stock des millions de carats et qui représente à eux seul les 3/4 du volume annuel de production, il reste les petits exploitants vers lesquels on peut trouver une source d'approvisionnement.
Il existe aussi des bourses qui sont spécialisées dans le négoce du diamant brut et du diamant taillé, à Anvers (Belgique), Londres (Royaume Uni), Tel Aviv (Israël), Bombay (Inde) ou encore New York (USA).
Le commerce du diamant brut est régi par le certificat du processus de Kimberley.
Les pays producteurs de diamants, les pays importateurs et exportateurs et l'industrie du diamant ont élaboré un système de certification pour le commerce international des diamants bruts afin de lutter contre les diamants du sang, les diamants de la guerre.
Le système de certification du processus de Kimberley a pour rôle de contrôler les exportations et les importations de diamants bruts et de sanctionner les pays qui enfreignent les règles.
Quel est le prix du diamant brut ? On nous pose très souvent cette question mais il est impossible de répondre car il existe trop de catégories et de qualités différentes de diamants bruts. C'est un peu comme si on vous posait la question : quel est le prix d'une voiture ?
Pour acheter ou vendre du diamant brut il est nécessaire de très bien connaitre le diamant dans son ensemble, aussi bien le diamant brut que taillé. Il faut avoir de solides connaissances dans ce domaine et une très bonne expérience afin de pouvoir négocier les prix au juste prix.
Se lancer dans ce commerce sans rien y connaitre est une pure folie, vous perdrez de l'argent, c'est garanti. C'est un commerce de spécialistes.
Il est évident que si vous contactez la De Beers pour acheter des diamants vous aurez en face de vous un interlocuteur fiable, mais si vous partez dans la brousse africaine pour acheter, ce sera une tout autre affaire, plus hasardeuse.
Ce n'est pas comme pour le diamant taillé ou il existe le cours du Rapaport pour calculer le prix d'un diamant, pour le diamant brut il n'existe pas de cours officiel.
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