Certaines pierres précieuses sont très rares et attisent toutes les convoitises. L'exploitation de ces gisements doit être de plus en plus vertueux et le diamant éthique doit montrer le chemin dans ce domaine. Découvrons à présent le diamant synthétique, un diamant de synthèse créé par l'homme dont certains disent qu'il serait « éco-responsable ».
Le plus brillant de toutes les pierres précieuses, pur et transparent, le diamant a toujours fasciné l’Homme. Longtemps réservée aux personnes fortunées et à la royauté, cette pierre précieuse n’a jamais cessé de nous émerveiller !
L’éclat et la brillance des diamants sont uniques. Ce sont de magnifiques joyaux offerts par la nature. La formation de ces pierres fines nécessite des millions d’années et des températures / pressions phénoménales.
Les premiers diamants ont été découvert en Inde, il y a plus de 3 000 ans. Les diamants attisent aujourd’hui toutes les convoitises ! La production mondiale des mines de diamants (120 millions carats) ne peut plus répondre à la demande. C’est la raison pour laquelle les scientifiques ont travaillé, pendant des décennies, pour mettre au point des processus technologiques qui leur permettent de créer des diamants en laboratoire.
La découverte de la forme cristalline des diamants remonte à 1797. Depuis lors, les chercheurs et les scientifiques essayent de comprendre le processus de formation de ces pierres précieuses dans le manteau terrestre.
Les premières tentatives de création des diamants ont eu lieu vers la fin du XXe siècle. Le scientifique Ferdinand Frédéric Henri Moissan (1852—1907) est parvenu à créer le carbure de silicium en essayant de synthétiser le diamant.
Il faudra attendre la fin de Guerre pour que les travaux reprennent. En 1954, le physico-chimiste américain Howard Tracy Hall (1919–2008), parvient à synthétiser le premier diamant. Une pierre minuscule qui ne dépasse pas 0,15 mm de diamètre.
Durant cette période, de nombreuses sociétés, comme De Beers, se sont penchées sur le développement des diamants de culture. Deux techniques de synthèses ont alors été perfectionnées : Le HPHT (High Pressure High Temperature) en 1960 et le CVD (Chemical Vapor Deposition) en 1989.
C’est grâce au développement technologique qu’il est aujourd’hui possible de créer des diamants de synthèse de différentes couleurs et degrés de pureté.
Les diamants synthétiques sont cultivés dans de nombreux laboratoires. Il y en a pour tous les goûts, pour toutes les envies et, surtout, pour toutes les bourses !
Essayer de synthétiser des diamants ne date pas d’hier. Les physiciens chimistes ne sont parvenus à cet objectif que durant les dernières décennies.
Fabriquer des diamants nécessite, non seulement des connaissances poussées dans divers domaines (chimie, physique, cristallographie, thermodynamique, etc.), mais aussi des technologies de pointe et innovantes et, surtout, de l’énergie.
Les diamants créés en laboratoire sont aujourd’hui la meilleure alternative aux diamants d’extraction. Ces pierres précieuses, bien qu’elles soient abordables, dégagent la même splendeur que les pierres naturelles issus des mines.
Aujourd’hui, le diamant synthétique est une idée cadeau originale. Qu’ils soient en or, en platine, en palladium ou en rhodium, les bijoux ornés de diamants de culture sont des accessoires luxueux, intemporels, chics et modernes. Ce sont des musts have de la boite à bijoux féminine !
La première étape consiste à insérer un échantillon de carbone pur dans une enceinte capable de supporter des températures et des pressions très élevées. Vient ensuite l’étape la plus importante qui consiste à appliquer, sur le carbone et une fois l’enceinte scellée, une pression de quelques milliers de bar et une température supérieure à 1 500 °C. Les conditions sont parfaitement contrôlées et maitrisées. La pression et la température extrêmes entrainent une augmentation de la densité du carbone qui cristallise et se transforme en graine de diamant. Avec le temps, la taille de la graine augmente pour aboutir à un diamant brut. La pierre précieuse est ensuite taillée et polie pour orner un bijou luxueux.
Cette technique nécessite l’utilisation d’une chambre de réaction et d’une plaque de silicium. Contrairement à ma méthode HPHT, la méthode CVD nécessite une faible pression de l’ordre d’un dixième d’atmosphère. Un gaz riche en carbone est injecté dans l’enceinte. L’application d’un plasma entraine l’ionisation et la décomposition progressive du gaz. Les atomes de carbone se déposent sur la plaque de silicium avant de cristalliser en diamant. C’est en variant la pureté du carbone et les conditions expérimentales qu’il est possible d’obtenir des diamants de différentes tailles, de différentes nuances et puretés.
Il est strictement impossible de voir à l'oeil ou à l'aide d'un microscope s'il s'agit d'un diamant synthétique, même un diamantaire ne verra pas la différence. Le diamant synthétique et le diamant naturel sont des copies gemmologique parfaites. Il est nécessaire d'utiliser un appareil spécial (comme le GIA iD100®) afin de détecter un diamant de synthèse.
Il n'y a donc pas de techniques ou de méthodes particulières infaillibles pour déceler le vrai du faux. La meilleure solution consiste donc à acheter un diamant de synthèse qui soit certifié par un laboratoire de gemmologie reconnu par notre profession. Nous recommandons uniquement ces 3 laboratoires de gemmologie : le GIA, HRD ou IGI. Ils sont dignes de confiance, impartiaux et ont mis en place des règles et des normes très strictes d'analyse des pierres qu'ils ont a expertiser. Ces laboratoires testent systématiquement toutes les pierres afin de savoir si elles sont naturelles ou synthétiques. Il suffira de lire attentivement le rapport gemmologique afin de s'assurer que le diamant que l'on souhaite acheter est bien naturel. Vous devez voir sur le certificat le terme « natural » ou « natural diamond ». Mais attention tout de même aux laboratoires de complaisances, ce n'est pas parce que vous lisez le terme « natural » ou « natural diamond » sur un certificat gemmologique que ce diamant est bien naturel. En effet, si ce laboratoire n'est pas fiable ou s'il ne possède pas le matériel pour tester convenablement le diamant, il se peut qu'il indique sur le certificat que le diamant est naturel alors qu'il s'agit d'un diamant synthétique, d'où l'importance d'acheter un diamant qui soit certifié par l'un des 3 laboratoires que nous vous avons indiqué.
Il est aussi important de veiller à ce que le diamant que vous souhaitez acquérir ne soit pas traité. Il existe des traitements pour modifier la couleur et la pureté d'un diamant. Ces traitements doivent être indiqué sur le certificat gemmologique, on trouvera alors ces termes « treated color », « laser drill hole », « laser drilled », « internal laser drilling », « presence of internal laser » « clarity enhanced », « color enhanced » (liste non exhaustive).
Contrairement aux diamants extraits des mines et issus d’un processus géologique de plusieurs millions d’années, les diamants de laboratoire résultent d’un processus de synthèse complexe. Toutes les conditions sont réunies pour donner naissance à ces magnifiques pierres précieuses.
D’un point de vue physicochimique, les diamants de synthèse sont de « vrais » diamants, identiques aux diamants des mines.
Les appellations les plus courantes que l'on pourra rencontrer pour nommer un diamant synthétique sont : « diamant de synthèse », « diamant cultivé en laboratoire », « diamant de culture » et « diamant de laboratoire ». En langue anglaise : « Laboratory Grown Diamond » ou « Lab Grown Diamond ».
La norme ISO 18323 donne une définition claire et précise du diamant de synthèse. C’est « un produit artificiel qui a la même composition chimique, la même structure cristalline, et les mêmes propriétés physiques que le diamant ».
Les bijoux sertis de diamants synthétiques de plus 0,50 carat sont toujours accompagnés d’un certificat gemmologique qui atteste l’origine et la qualité des pierres précieuses.
Disponible en quantité quasi-illimitée et résultant d’un processus plus rapide, le diamant de synthèse est beaucoup plus abordable que le diamant d’extraction. La fabrication de ces pierres respecte également des critères éthiques et durables. C’est la raison pour laquelle les diamants de culture connaissent aujourd’hui un franc succès.
Les diamants synthétiques se distinguent de toutes les autres pierres précieuses par leurs caractéristiques et propriétés (la cristallinité, la dureté, les impuretés / les inclusions et la conductivité thermique). Ces diamants trouvent aujourd’hui leur place dans divers domaines (joaillerie, industrie, biomédical, nouvelle technologie et High-tech, etc.).
Les bijoux ornés de diamants synthétiques sont des pièces uniques. L’homme a réussi à maitriser la technique de synthèse de ces pierres précieuses pour obtenir des diamants parfaits. Ces gemmes de culture ont bousculé l’univers de la joaillerie.
Le diamant, emblème des amoureux, est aujourd’hui à la portée de tout le monde (beaucoup plus moins cher que le diamant naturel).
Le marché du diamant de laboratoire ne cesse de croître. Les jeunes, soucieux de l’environnement, préfèrent aujourd’hui ces pierres précieuses. Les bijoux en diamants de synthèse sont écologiques, et abordables. Il est aussi possible de profiter d’un large choix de bague de fiançailles, de pendentifs, de boucles d’oreilles et de colliers à prix raisonnables.
Le laboratoire de gemmologie IGI a certifié en Juin 2023 un diamant de synthèse de 50,25 carats de forme émeraude, de couleur G, de pureté VS2 et qui mesure 22,95 x 18,45 x 11,57 mm.
En comparaison, le plus gros diamant brut naturel, qui a été découvert en Afrique du Sud en 1905, pesait 3 106 carats
Les bijoux de luxe ornés de diamants sont toujours vendus avec un certificat d’authenticité délivré par un laboratoire de gemmologie.
Les diamants d’origine minières ont longtemps entrainé des conflits armés. Les diamants de sang ont causé des drames. Les milliards de dollars issus du marché des diamants naturels ont permis aux rebelles de commettre des atrocités, aussi bien en Afrique qu’en Asie.
Bien que le processus de Kimberley soit entré en vigueur (depuis 2003), le commerce des diamants de la guerre n’a jamais cessé. Les diamants de synthèse ont permis, ces dernières années, de freiner le commerce illégal des diamants naturels. Les pierres synthétisées sont parfaitement contrôlées, de la fabrication à la vente.
Telle est la question que se posent de nombreuses personnes ! Comme évoqué précédemment, les diamants de culture sont des diamants identiques au naturels d’un point de vue physicochimique. Ainsi, la méthode d'évaluation du diamant « 4C » (élaborée par le GIA) reste valide.
Un diamant de synthèse est unique et se distingue de toutes les autres pierres par son poids, sa couleur, sa pureté, sa clarté, sa coupe, son certificat et son coût.
Les laboratoires de gemmologie utilisent la même procédure pour expertiser et analyser un diamant synthétique et un diamant naturel.
Toutes les occasions sont bonnes pour se faire plaisir et pour surprendre une personne chère à son cœur ! Les bijoux, en or ou en platine et ornés de diamants de culture, font rêver et conservent éternellement leur splendeur.
En effet, un seul carat de diamant naturel nécessite l’extraction et le broyage de plus de 300 tonnes de minerais ! Les diamants de laboratoire, même s’ils sont fabriqués à partir d'énergies fossiles, ont un moindre impact sur l’environnement
Les diamants de synthèse sont d’un excellent rapport qualité/prix. Les acheter, les offrir et les porter c’est faire un choix, à la fois, éthique et responsable.
Certaines personnes n’achèteront jamais de diamant de synthèse car elles sont attachées à certaines valeurs (produit unique, rareté du produit, valeur émotionnelle plus forte, produit de luxe, etc.).
A l’inverse, d'autres personnes ne sont pas réfractaires à l’achat d’un diamant synthétique et cela pour différentes raisons (produit plus éco-responsable, prix plus bas, produit plus éthique, produit plus high-tech que les diamants des mines, etc.).
Il n’y a pas de mystère, le prix d’un produit est déterminé en grande partie par son cout de production : il faudra au minimum 10 à 15 ans de recherche et développement et dépenser des centaines de millions de dollars pour créer une nouvelle mine de diamants alors qu’en quelques mois et avec quelques centaines de milliers de dollars vous pouvez créer votre usine pour fabriquer des diamants de culture. Quand vous achetez un diamant naturel, une grosse partie du prix de ce diamant servira à rembourser les prêts contractés par les compagnies minières, à rémunérer leurs actionnaires ainsi que les différentes marges commerciales des nombreux intermédiaires de cette filière industrielle.
Neuf des principales organisations de l'industrie du diamant (AWDC, CIBJO, GJEPC, IDI, IDMA, NDC, RJC, WDC et WFDB) ont élaboré une directive afin d'encourager l'utilisation d'une terminologie unique pour les diamants naturels, les diamants synthétiques et les imitations du diamant. Cette directive sert de référence pour le commerce du diamant et de la joaillerie lorsqu'il s'agit de diamants naturels et de diamants synthétiques. Elle est construite sur deux normes : la norme ISO 18323 (« Bijouterie — Confiance du consommateur dans l'industrie du diamant ») et la CIBJO Diamond Blue Books.
Voici les définitions des termes adoptés par ces 9 organisations internationales :
Voici maintenant les termes qui doivent être utilisés concernant les diamants synthétiques :
La présence du diamant synthétique sur le marché prend de plus en plus d’importance. Certains bijoutiers et joailliers mettent en vitrine des bijoux sertis de diamants synthétiques, au détriment du diamant naturel. Même si les deux pierres n’ont pas la même valeur, tant du point de vue émotionnel que financier, la vente de diamants de laboratoire progresse chaque année. Est-ce une tendance de fond ou un effet de mode ?
Un diamant de culture et un diamant naturel sont identiques visuellement, ils sont constitués tous les deux de carbone, ils ont la même brillance, les mêmes scintillements et les mêmes feux. La seule différence c’est leur mode de fabrication : l’un provient de la terre et l’autre d’une usine.
Le diamant de synthèse est donc très nettement moins onéreux que le diamant naturel mais cela n'est guère surprenant car de plus en plus de sociétés en fabriquent et donc les coûts de production sont de moins en moins importants.
Contrairement au diamant naturel dont le cours est fixé par les listes de prix du Rapaport, il n’existe pas à l’heure actuelle de cours officiel pour les diamants synthétiques, il est donc plus difficile de suivre précisément l’orientation du cours pour cette catégorie de diamants.
Néanmoins, nous constatons depuis plusieurs mois, que le prix du diamant synthétique baisse, sont cours est orienté à la baisse et il est improbable que ce cours reparte à la hausse. Dans ce contexte, est-il intéressant financièrement d'acheter une telle pierre ?
La réponse est en chacun de nous et nous vous invitons fortement à lire notre paragraphe ci-dessus « Diamant naturel vs diamant de synthèse : que choisir ! » dans lequel nous détaillons les arguments des uns et des autres et qui pourra sans nul doute vous apporter quelques pistes de réflexions.
Il est nécessaire de prendre en compte le fait qu'un produit qui est reproductible à l'infini n'est pas rare et donc qu’il n'est pas onéreux. Certaines personnes peuvent acheter un diamant de laboratoire pour leur bague de fiançailles, certaines marques de joaillerie en ont même fait leur spécialité et surf sur cette mode et à l’inverse d’autres personnes n’achèteront jamais ce type de diamants pour des raisons émotionnelles liées à la rareté du produit.
Une dernière précision, il n'existe pas aujourd'hui de marché de l'occasion pour les diamants de culture et certaines personnes vous diront qu'il sera plus difficile de revendre ce type de produit. En matière de revente, ce n’est pas si simple que cela, nous vous invitons fortement à lire notre paragraphe ci-dessus « Diamant naturel vs diamant de synthèse : que choisir ! » dans lequel vous trouverez des réponses concernant la revente d’un diamant synthétique et d’un diamant naturel.
Le diamant de culture dérange, perturbe et divise une grande partie des acteurs de l‘industrie du diamant : il y a les « adeptes » et les « détracteurs » du diamant synthétique et ces 2 mondes s’affrontent à coup d’arguments plus ou moins valables. Certains diamantaires le voient comme une pierre sans valeur, du toc, un produit à fuir et à éviter à tout prix. Quand est-il réellement ?
Pour bien comprendre ce sujet, il est indispensable d’avoir à l’esprit la structure globale de l’industrie du diamant : elle est faite de monopoles et de sociétés très puissantes qui feront tout leur possible pour garder leur monopole... et c’est de bonne guerre.
Voici ces monopoles :
Vous l’aurez compris, ce n’est pas parce que vous voyez ou entendez dans les médias que le diamant synthétique ne vaut rien, que c’est du toc, qu’il faille prendre cela pour argent comptant. Les détenteurs des monopoles actuels feront tout leur possible pour garder leur monopole et défendre leurs intérêts.
Bruno Pozzera, qui est le fondateur du site Diamants Infos, a une approche totalement différente sur le sujet, il n’oppose pas le diamant naturel au diamant synthétique car pour ce gemmologue ces 2 pierres sont totalement identiques d’un point de vue gemmologique, elles sont toutes les deux constituées de carbone et elles ont les mêmes propriétés physiques, chimiques et optiques. La seule différence réside dans leur mode de fabrication : l’une a été produite par la terre (elle est donc unique) et l’autre a été produite par l’homme (elle est donc reproductible à l’infini). Il pense qu’il est primordial d’informer honnêtement et en totale transparence le consommateur sur ces 2 types de pierres (sur ces 2 modes de fabrication) afin qu’il puisse choisir en toute connaissance de cause entre l’achat d’un diamant naturel ou d’un diamant de synthèse.
Or aujourd’hui, Bruno Pozzera constate que le débat entre « adepte » et « détracteur » du diamant synthétique n’est pas du tout serein et apaisé, chaque partie défend ses propres intérêts financiers.
Les pays anglophones ont adopté officiellement les termes « Lab Grown Diamond » et/ou « Laboratory Grown Diamond » pour désigner un diamant créé par l’homme alors que les pays francophones ne se sont pas clairement mis d’accord sur une appellation commune. Il peut y avoir différentes appellations dans différents pays francophones en fonction des textes de lois qui sont en vigueurs dans chaque pays. En France, la législation française (Décret n°2002-65 du 14 janvier 2002 relatif au commerce des pierres gemmes et des perles) impose d'utiliser le terme « synthétique » pour les pierres qui sont des produits cristallisés ou recristallisés dont la fabrication provoquée totalement ou partiellement par l'homme a été obtenue par divers procédés. Mais pour le consommateur, un produit « synthétique » est considéré comme un produit non naturel, par exemple une « fibre synthétique » n’existe pas dans la nature car elle est obtenue par synthèse de composés chimiques d’hydrocarbures (pétrole, charbon…). Le terme « diamant synthétique » porte donc à confusion dans l’esprit du consommateur qui le perçoit comme un produit qui n’existe pas dans la nature et Bruno Pozzera pense qu’il serait judicieux de changer dans la législation française cette appellation par « diamant de synthèse » et il milite pour que tous les pays francophones adoptent officiellement cette appellation « diamant de synthèse » pour décrire un diamant créé par l’homme.
Pour information, La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) a décidé d'organiser, conjointement avec la Direction Générale des Entreprises (DGE), une consultation écrite de l'ensemble des professionnels et des associations de consommateurs sur l'évolution éventuelle de l'alinéa 4 de l'article 4 du décret n° 2002-65 pour ce qui concerne la dénomination « synthétique » de certaines pierres, avec la possibilité de proposer, le cas échéant, une autre expression que « créé en laboratoire ».
Le diamant de culture a littéralement bouleversé l’univers de la joaillerie. Cette pierre précieuse a provoqué une véritable révolution en occupant une part importante du marché mondial des diamants.
Cette tendance ne peut être expliquée que par le prix abordable et les avantages que présente cette pierre. Aujourd’hui, tous les experts sont d’accord sur le fait qu’il existe un réel marché pour le diamant de laboratoire et que cette pierre convient parfaitement bien à une certaine clientèle qui se souci des aspects écologiques et éthiques des produits qu’ils achètent.
En 2018, la vente des diamants de synthèse n’a pas dépassé le milliard d’euros. En 2022, ce marché a totalisé plus de 5 milliards d’euros. Ce chiffre ne cesse d’augmenter et la demande est de plus en plus importante.
Le marché de ces pierres précieuses va certainement continuer de croitre pour atteindre plus de 20 milliards d’euros en 2030. L’amélioration et l’optimisation des procédés de fabrication ont rendu le diamant de synthèse accessible à toutes les bourses.
Edahn Golan Diamond Research & Data est une société de recherche indépendante dans l'économie de l'industrie du diamant. Elle fournit des analyses sur les données de cette industrie fascinante et souvent méconnue.
Edahn Golan est un analyste de l'industrie du diamant. Avec plus de 20 ans d'expérience dans ce domaine, il est spécialisé dans un large éventail de sujets liés à cette industrie. Ses analyses vont de la tarification des diamants bruts au comportement des consommateurs de bijoux, y compris le fonctionnement du marché du diamant, l'économie de la fabrication et l'impact des diamants de laboratoire sur l'industrie.
D’après lui, les ventes de diamants de laboratoire finiront par dépasser les ventes des diamants naturels car la production des diamants naturels n’est pas garantie dans l’avenir. La question n'est pas de savoir si cela se produira mais quand cela se produira.
De 2020 à 2023, la part des ventes de diamants synthétiques aux USA n'a fait qu'augmenter. En termes de valeur, la part des diamants de laboratoire a doublé, passant d'une moyenne de 8,3 % en 2020 à 17,3 % en 2022.
Alors que la part des ventes en termes de valeur est plus difficile à prévoir, les ventes unitaires sont plus faciles à déterminer. Les ventes unitaires de diamants synthétiques détenaient une part de 13,7 % en 2020. Mais cette part de marché n'a fait qu'augmenter, triplant presque cette valeur pour atteindre 33,8 % en 2022. En seulement trois ans, nous sommes passés d'un dixième des ventes à près de la moitié.
Mais alors quand les ventes de diamants de laboratoire dépasseront les ventes de diamants naturels ? D’après ses calculs et ses projections linéaires, la courbe des ventes de diamants synthétique et celle des diamants naturels devraient se croiser en 2023 : 50% des diamants non sertis vendus par les bijoutiers américains devraient être des diamants de laboratoire. Plus de la moitié des achats de ces biens par les consommateurs devraient être des diamants synthétiques. Nous rappelons qu’il s’agit simplement d’une projection linaire des courbes des ventes mais cela indique une réelle tendance de fond : les ventes de diamants de synthèse augmentent chaque année alors que celles des diamants naturels régressent.