Les caractéristiques du diamant sont si particulières et sa valeur financière si importante que l'homme a toujours voulu améliorer artificiellement l'apparence de cette gemme. De nombreuses techniques ont été employé afin de modifier la couleur et/ou la pureté de cette pierre précieuse afin d'accroitre encore plus sa valeur. Voyons à présent les différentes techniques qui sont utilisées.
Il existe différentes techniques de modifications destinées à améliorer la couleur des pierres précieuses, à savoir :
Actuellement, presque tous les rubis et la majorité des saphirs produits sur le marché sont traités thermiquement.
Le traitement thermique des corindons est utilisé depuis des siècles et c'est pour cela qu'il est considéré comme une pratique courante et même un usage traditionnel.
Le traitement thermique provoque des altérations dans la structure physique et chimique de la gemme. Aujourd'hui, les méthodes appliquées sont les traitements dits « modernes », avec des élévations de température allant jusqu'à 1800° C.
Le traitement thermique est une nécessité indispensable dans le commerce des gemmes. En effet, l'offre, surtout dans les qualités supérieures, est de loin inférieure à la demande,
même avec des corindons traités thermiquement. C'est pourquoi, il faut aider la nature à rendre utilisables et commercialisables certaines et surtout, dans certains cas, rendre disponible à la demande
les pierres de qualité esthétique à des prix abordables et non exhorbitant
L'huilage est destiné à remplir les cavités ou fissures ouvertes en surface par les inclusions. L'idéal est de trouver une huile ou une résine se rapprochant le plus de l'indice de réfraction de l'émeraude. Parmi les plus utilisées, citons l'huile de cèdre (n=1,512), le baume du Canada, qui est une résine naturelle (n=1,52) et Opticon, qui est une résine époxy (n=1,545).
Les principales productions utilisant ces types de traitements à l'Opticon sont celles de Santa Terezinha (Etat de Goïas) et de Nova Ere (Etat du Minas Gerais) au Brésil et la plupart des émeraudes de Colombie produites à l'heure actuelle. Ce qui n'empêche pas d'être vigilant avec les autres productions.
Ces traitements de résine ou époxy ne peuvent et ne doivent en aucun cas être tolérés. Ils sont dangereux pour la matière, souvent irréversibles et auto-destructeurs. Rien n'est plus dangereux que d'acheter une émeraude traitée à l'Opticon sans le savoir, et de découvrir plusieurs mois plus tard qu'elle se fendille et que ses inclusions brunissent. Le consommateur doit être averti d'une façon spécifique et systématique.
Les propriétés du diamant sont tellement incroyables et sa valeur financière importante qu'il était normal que l'homme invente des traitements pour modifier l'apparence de cette gemme.
Il existe donc pour le diamant différentes techniques de chauffe et d'irradiation qui ont pour but de modifier la couleur de cette pierre. Les diamants qui ont subi ces traitements sont appelés « Color enhanced », et cette indication doit être notée sur le certificat gemmologique (si le diamant en possède un).
Les diamants qui ont subi ces traitements voient leur prix chuter très fortement par rapport aux diamants 100% naturels, il peut y avoir une décote de l'ordre de 60 à 80% de leur prix.
Il existe une technique appelée HPHT process. Cette technique qui utilise de très hautes pressions et de très hautes températures change la couleur des diamants bruns en diamants blancs « Near colorless » (de G à J).
Il existe une autre technique HPHT, qui n'à rien à voir avec cette méthode, et qui permet de créer un diamant synthétique, un diamant artifiel dans des chambres de culture. L'inventeur du slogan publicitaire qui disait qu'un diamant est éternel (A diamond is forever) doit se retourner dans sa tombe, même s'il est vrai que les 2 diamants (naturels et créée par l'homme) sont identiques et donc susceptible d'être « éternel ».
Le Décret n° 2002-65 du 14 janvier 2002 régit actuellement le commerce des pierres précieuses et de la perle.
La France est le seul pays au monde à avoir une loi qui réglemente d'une façon aussi restrictive ce domaine, même à l'encontre des règles internationales de la CIBJO.
Ce décret dit :
Article 1 : les dispositions du présent décret s'appliquent aux matières et produits suivants :
Article 2 : est complétée par la mention « traité » ou par l'indication du traitement, sous réserve des exceptions prévues à l'article 3 ci-après, la dénomination des pierres gemmes, matières organiques, perles de culture et perles fines qui ont subi, selon le cas, un traitement par irradiation, par laser, par colorant, par diffusion en surface, par emplissage, éventuellement à titre de résidu d'un traitement thermique, de matières étrangères incolores solidifiées dans les cavités extérieures qui présentent des ruptures de réflexion visibles à la loupe de grossissement 10 fois, ou par toute autre méthode de laboratoire modifiant leur apparence, leur couleur ou leur pureté.
Article 3 : l'apposition de la mention « traité » ou l'indication du traitement n'est pas obligatoire pour les pierres gemmes, matières organiques, perles fines et perles de culture ayant subi les pratiques lapidaires traditionnelles suivantes :
Article 4 : les qualificatifs suivants complètent respectivement la dénomination des matières et produits mentionnés ci-dessous :
Article 5 : l'emploi des termes : « semi-précieux » et « semi-fins » est interdit pour désigner toutes les matières et produits mentionnés à l'article 1er.
Article 6, 7 et 8 : «... concernent les perles ...»
Article 9 : il est interdit d'importer, de détenir en vue de la vente, de mettre en vente, de vendre ou de distribuer à titre gratuit les matières et produits mentionnés à l'article 1er sous une dénomination autre que celle prévue aux articles 2 à 8 du présent décret. Cette dénomination est indiquée sur les étiquettes accompagnant le produit et sur tout document commercial ou publicitaire s'y référant.
Article 10 : pour les produits mentionnés à l'article 2, une fiche d'information décrivant les traitements appliqués, autres que les pratiques mentionnées à l'article 3, leurs effets et les précautions à prendre dans l'entretien de la pierre, de la matière organique ou de la perle est mise à disposition du consommateur préalablement à la vente, puis lui est remise avec la facture. Pour les produits mentionnés à l'article 3, les consommateurs sont informés, par affichage sur les lieux de vente, que certaines pierres gemmes ont pu faire l'objet de pratiques lapidaires traditionnelles, par utilisation de fluides incolores et chauffage, et que les perles ont pu faire l'objet d'un blanchiment. Cet affichage doit être parfaitement lisible de l'endroit où la clientèle est habituellement reçue. Lorsque ces produits sont proposés au consommateur selon une technique de communication à distance, la même information figure sur l'offre de contrat de vente à distance.
Article 11 : les dispositions du présent décret ne s'opposent pas à la mise sur le marché en France des produits légalement fabriqués et commercialisés dans un autre Etat membre de l'Union européenne ou de l'Espace économique européen qui assure un degré de protection et d'information du consommateur équivalent à celui du présent décret.
Article 12 : le décret n° 68-1089 du 29 novembre 1968 portant règlement d'administration publique pour l'application de la loi du 1er août 1905 modifiée sur la répression des fraudes et des falsifications en ce qui concerne le commerce des pierres précieuses et des perles est abrogé.
Si vous souhaitez plus d'infos sur ce décret (« Décret n° 2002-65 du 14 janvier 2002, Décret relatif au commerce des pierres gemmes et des perles ») nous vous invitons à le consulter sur le site officiel : Legifrance.gouv.fr