Le diamant, bien qu’il date depuis plus de 4 milliards d’années, n’a jamais cessé de nous fasciner avec son éclat et sa splendeur. Cette pierre précieuse possède des propriétés physico chimiques uniques et impressionnantes. Cette gemme fabuleuse et rare a longtemps été le moteur de développement économique de nombreux pays africains et sud-américains.
Le marché du diamant est en perpétuelle évolution, on estime sa valeur annuelle à plus de 10 milliards de dollars. Il est important pour ce marché de garantir la provenance du diamant afin de respecter le processus de Kimberley. Bien que la production et la commercialisation de ces pierres précieuses soient encadrées et dirigées par le Natural Diamond Council, on assiste également, ces dernières décennies, à l’apparition d’un marché noir qui représente plus de 50% du marché mondial des gemmes.
Les nouvelles technologies de communication comme les réseaux sociaux ont contribué à la prospérité de ce trafic de diamants, surtout en République Centrafrique, l’un des producteurs de cette pierre précieuse.
De nombreux groupes armés terroristes contrôlent le marché noir pour financer les guerres et les conflits qui ravagent le pays, d’où l’appellation « diamants de sang », « diamants de la honte » ou « diamant de guerre ».
C’est en partie à cause de leurs sous-sols gorgés de diamants que certains pays africains connaissent des conflits et des guerres civiles depuis de nombreuses années.
Les exploitations artisanales de diamants situées dans les pays africains et certains pays d'Amérique du Sud alimentent directement ce marché noir. Ces pays sont très souvent instables et fragiles politiquement, les fonctionnaires sont facilement corruptibles, les frontières sont des passoires, ce sont autant de facteurs qui favorisent ce marché et les trafics.
La plupart des pays ou le marché noir du diamant prolifère sont des pays où il n'y a pas de mines de diamants industrielles, c'est le cas par exemple de la République Centrafrique, du Libéria, de la Sierra Leone, de la Côte d'Ivoire, de la République Démocratique du Congo, du Brésil et du Venezuela.
Le processus Kimberley a été instauré par les Etats-Unis en 2013 afin prévenir et empêcher le commerce de ces pierres précieuses en République Centrafricaine, en République démocratique du Congo et en Sierre Leone.
Il vise à garantir l’origine et la provenance du diamant. Ce processus exige que les diamants exportés de ces pays soient transportés de manière sécurisée avec des certificats d’authenticité et de traçabilité et des numéros de série uniques.
Le système de certification du processus de Kimberley est un ensemble de règles strictes sur comment les diamants bruts doivent être commercialisés et exploités. Ce processus garantit le transport légal et la commercialisation de ces gemmes. Il garantit également que les gemmes soient contrôlées tout au long de la chaine d’approvisionnement, de l’extraction à la vente.
Le processus de Kimberley réunit des responsables de l’industrie diamantifères, des observateurs de la société civile et des associations de défense des droits de l’Homme.
Pour lutter contre ce trafic, les pays producteurs, menacés par de lourdes sanctions internationales, ont aussi mis en place des polices qui contrôlent les mines.
Malgré toutes ces restrictions, les trafiquants réunissent encore à vendre le diamant brut de guerre un peu partout dans le monde en profitant de l’anonymat qu’offre les médias sociaux.
Les diamants africains sont parmi les plus magnifiques et les plus recherchées. Ces pierres précieuses restent l’objet de nombreuses convoitises. Les différents groupes armés disposent tous de filières clandestines. Ces diamants échappent des pays africains producteurs vers d’autres comme le Soudan et le Cameroun avant d’être commercialisés sur le marché international.
Les trafiquants profitent aussi d’une faille dans processus de Kimberley pour exporter leurs pierres précieuses. En effet, dans ce processus, il est possible de donner des origines diverses à ses diamants. Il n’y a donc aucune obligation de justifier l’origine de la pierre après son enregistrement dans un pays.
Vous l‘aurez compris ! Acheter des diamants bruts n’a jamais été une mince affaire. Pour éviter les diamants maudits, il est nécessaire, non seulement de bien connaitre le marché diamantaire, mais aussi de trouver un intermédiaire qui travaille légalement.
Le prix d’achat d’un diamant dépend de nombreux critères, principalement du pays d’origine, de la chaine d’approvisionnement qui doit être légitime et des caractéristiques de la pierre (Les 4 C : la taille, le poids, la couleur, et la pureté). Il faut également éviter les diamants qui proviennent des pays qui connaissent des guerres civiles.
Les diamants en vente légale en Europe sont tous accompagnés d’un certificat de gradation. C’est, en quelques sortes, la carte d’identité de la pierre. Elle est établie par des laboratoires de gemmologie tels que le GIA, HRD ou IGI et rassemble toutes les informations qui permettent de déterminer la valeur et l’origine du diamant.
Vous souhaitez investir dans les diamants bruts ? La certification internationale des diamants bruts vous permet de vous assurer que les pierres ne proviennent pas d’un pays qui connait des conflits armés.
Vous pouvez acheter des diamants bruts auprès de la DTC (« Diamond Trading Corporation ») ou auprès d’une société d’exploitation industrielle, semi-industrielle ou artisanale.
Il est aussi important de bien se renseigner, au préalable, sur le cours du diamant et de faire appel à un expert qualifié pour éviter les risques et pour s’assurer de l’origine des pierres.